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nak'n roll
27 septembre 2008

Le retour de la taille

Depuis les années Reagan et Tatcher et la main mise des ultralibéraux sur tous les rouages de l'économie mondiale (FMI, banque mondiale etc.) la seule allusion à une quelconque régulation des marchés faisait pousser des cris d'effroi aux golden boys de tous poils. Depuis la chute du mur de Berlin, les doctrines keynésiennes étaient presque pour eux synonyme de communisme. Le dogme d'un capitalisme financier s'autorégulant s'imposait comme jadis celui de l'immaculé conception ou de l'infaillibilité papale. La finance prenait le pas sur l’économie réelle. Coupés des réalités et faisant de l’homme qu’une variable parmi d’autres dans leurs modèles mathématiques, quelques PDG et leurs armées de yuppies, bien à l’abris dans leurs tours d’ivoire, présidaient aux destinées de millions de travailleurs, ces derniers devant être pressurés pour maximiser les profits et assurer de belles dividendes aux actionnaires.

Maintenant que leur belle mécanique s’écroule ils osent faire appel à l’Etat qu’ils abhorraient il y a encore quelques semaines, comme des enfants penauds n’assumant les conséquences de leurs jeux dangereux. Ces gosses pourris veulent qu’on les sauve certes mais sans en assumer les conséquences. On renfloue les dettes et ça repart comme si de rien n’était : on prend l’oseille et on se tire après avoir mis en péril, par leurs jeux puérils et inconscients, l’économie toute entière de la planète. Voilà un peu l’esprit du plan Paulson, le secrétaire au trésor américain, qui exige d’avoir les coudées franches afin d’aider ses amis de Wall Street (il semble que les parlementaires américains ne l'entendent pas de cette oreille).

Pourtant cette crise est une chance. C’est l’occasion de mettre fin à ce capitalisme féodal où quelques grandes sociétés, aidés par des gourous diplômés, peuvent se croire assez puissante pour imposer aux contribuables de payer pour leurs propres erreurs. Mettons fin à la féodalité économique, instaurons de véritables organes de régulation et réinstallons l’être humain au cœur du système. L’économie doit être à notre service (et non pas au service de quelques uns), elle ne doit pas être une fin en soi.

paulson_2

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Commentaires
L
Lu dans le dernier courrier international (extrait du New York Times) : "mr paulson a dit qu'il veut un plan propre c'est a dire un sauvetage financé par les contribuables sans aucune contreparties [...] Ajoutez à cela que M paulson exige des pouvoirs dictatoriaux en plus d'une immunité qui l'exempterait de tout controle de la part de "toute cour de justice ou agence gouvernementale"...<br /> <br /> <br /> Je dis ca je dis rien mais c'est le genre de mec qu'il faudrait dégager...
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