Ce matin en feuilletant Arts magazine je suis tombé sur un
article (p.14) consacré aux écoles d’art, passerelles obligatoire pour réussir
dans l’art : Colette Barbier, directrice de la Fondation Ricard (sic) affirme « qu’il y a globalement plus de qualité et de pertinence chez
un artiste sorti d’une école que chez un autodidacte ». Plus loin l’auteur
de l’article explique que sans CAP, BEP , BAC, Chamois, Dauphin d’art point de
salut : « bien sûr, pas un galeriste ni un collectionneur ne vous
dira qu’il choisit un artiste en fonction de ses études », n’empêche là
comme ailleurs le CV est obligatoire, l’œuvre est accessoire.
Cette pertinence est illustrée
quelques pages plus loin (p.18) par un article sur un artiste contemporain Abel
Abdessemed qui explique les secrets de fabrication d’une de ses sculptures
géante intitulée Habibi. L’artiste
explique qu’il s’est contenté de faire faire à un plasticien la réplique géante
(17 mètres) d’un squelette d’anatomie, de le placer à l’horizontale et de lui placer deux
hélices d’avion aux pieds. En fait la plus grande partie de son travail s’est
résumé à justifier cette œuvre « géniale ». Il balance en vrac à vous
de trier : « Pour moi il s’agit de l’illustration
de la phrase de Socrate « Naître, penser, mourir » (citation bon
chic bon genre). J’ai cherché à
représenter un être en mouvement, qui passe du seuil de la vie au seuil de la
mort. Il y a donc un squelette, qui semble être prêt à prendre son envol, une
idée de déplacement. Une idée de « transit », aussi. [..] Ce que j’ai
voulu aussi réaliser avec Habibi, c’est un autoportrait. Je ne parle que de moi
que de mes propres expériences (sans blague) » .
No comment.