DOA__La ligne de sang

La Ligne de sang est le second roman noir (version revue et corrigée par l’auteur en 2010 chez Gallimard Folio policier (première édition publiée en 2004)) d'un écrivain et scénariste français se faisant connaître sous le pseudonyme DOA.

Ici, l’auteur s’écarte des méandres des services secrets confrontés au terrorisme magnifiquement et minutieusement décris dans Citoyens clandestins, grand prix de la littérature policière en 2007 (cf. ma critique ICI), pour nous immerger dans un univers où le quotidien policier (plutôt bien rendu) côtoie  le fantastique et la face la plus sombre de l’âme humaine.

Deux policiers lyonnais, un capitaine de la SRPJ, et une jeune lieutenant fraîchement sortie de l’école de police, vont petit à petit, et presque par hasard, nous accompagner dans les tréfonds de l’esprit dérangé d’un homme dévoyé cherchant à perpétuer sa funeste et maligne lignée. Un accident de moto, une disparition présumée constituent le point de départ d’un roman qui parvient à nous tenir en haleine et qui, longtemps, nous promets beaucoup, même si, au final, certaines de ces promesses restent lettres mortes. En effet, on est vite intéressé par ces flics et cette enquête qui nous ballade entre Lyon et l’Isère et par les notes fantastiques qui s’accumulent au fil des pages. Le satanisme et là, tapi quelque part, derrière les murs d'un immeuble du vieux Lyon ou dans un village perdu du Vercors. Cette menace se fait plus oppressante à mesure que l'intrigue avance. Le voyage dans les pensées oniriques d'un être dérangé et la découverte de ses très sombres et innommables méfaits (certains passages sont déconseillés aux âmes sensibles) ne peut pas nous laisser pas indemne, même si parfois l'auteur flirte avec la surenchère. Seule la fin nous laisse un léger goût d'inachevé tant l'auteur avait fait naître en nous de très nombreuses interrogations (et attentes) qui ne trouvent, hélas, pas toutes une réponse.

Comments

[boreale]

ah mais je ne savais pas que ça se passait vers ici . purée purée purée.